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ISABELLE DE BAVIÈRE


Notre-Dame. Le Parlement accompagna le convoi ; l’abbé de Sainte-Geneviève officia. Le lendemain son cercueil fut conduit au port Saint-Landri et mis dans un petit bateau sous la seule garde d’un aumônier, d’un domestique et de deux rameurs qui le menèrent à Saint-Denis. Elle fut placée près du tombeau de celui qu’elle y avait fait descendre[1].

La cérémonie ne fut illustrée d’aucune pompe : les entrailles de la terre frémiraient, elles repousseraient de leur sein le crime qui s’y placerait avec faste.



  1. Là, quoique déposée depuis quatre cents ans, là, dit-on, ses mânes s’agitent quelquefois encore ; et se mêlant à celles des Frédégonde et des Brunehaut, elles placent dans l’âme des Français, près de l’horreur qu’elles inspirent, cette douce consolation que les siècles déshonorés par ces monstres ne peuvent plus se reproduire dans les annales de l’éternité.