de l’autre avec son gant et fredonnant une chanson.
En se rendant ainsi à l’hôtel Saint-Paul, situé
sur le quai des Célestins, il passait nécessairement
devant la maison que le duc de Bourgogne avait
achetée pour le rassemblement, vieille rue du
Temple, en face de l’Hôtel de Rieux, et sur la porte
de laquelle, comme on vient de le dire, se trouvait
une petite statue de la Vierge, d’où lui était venu
le nom de maison de l’image de Notre-Dame.
C’est là que le long du mur se trouvaient déjà
rangés tous les assassins. Le cheval des deux
écuyers s’emporta à la vue de ces hommes mussés[1] ;
il prit le mors aux dents et ne s’arrêta qu’à
l’entrée de la rue Saint-Antoine.
Ce fut au moment où le duc, toujours longeant la vieille rue du Temple, arriva presque au coin de celle des Rosiers, que l’atteignirent les assassins, rangés le long de la muraille de la maison de l’image Notre-Dame, en lui criant : À mort !… à mort !… — Je suis le duc d’Orléans, leur répond Louis. — Tant mieux, dit d’Octonville, c’est ce que nous demandons. Et en même temps, d’un coup de bec à faucon[2], il lui abat la main gauche, dont il tenait le pommeau de sa selle ; les coups redoublent, le duc lâche la bride de sa mule, chan-