de la cour, mais même des docteurs en théologie,
des grands vicaires, des chapelains, des curés, des
chanoines, assemblage vraiment monstrueux et
qui, disent les historiens contemporains, caractérisait
la dépravation de ce siècle grossier, où l’on
ignorait l’art si facile d’être vicieux du moins avec
décence[1]. Cette réflexion est peu morale : car,
que le vice soit caché, ou qu’il se montre, n’est-il
pas également dangereux ?… ne l’est-il pas même
davantage quand on peut le confondre avec la
vertu ?
On désirerait peut-être que nous traçassions ici quelques détails des réunions dont nous venons de parler, nous le ferions sans doute si nous ne nous étions sévèrement interdit tout ce qui peut blesser la décence. Que l’on se contente de savoir que la cour amoureuse d’Isabelle, temple impur où l’on n’encensait que les écarts du sentiment le plus délicat, était bien loin de ressembler aux cours d’amour d’Avignon présidées par Laure et chantées par Pétrarque, où l’on ne pratiquait que les vertus du dieux que l’on outrageait à Vincennes.
Cependant, les fêtes ne faisaient pas négliger les intrigues : le temps qu’on accorde aux premières et presque toujours celui où l’on ourdit mieux les
- ↑ Voyez Villaret.