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cluroient que cette route épineuse où l’éducation les place, est donc inutile à suivre, puisqu’on n’y tombe qu’un peu plutôt dans les pièges de l’intempérance et du vice.

D’ailleurs, en ne me fâchant point de ce qui vient d’arriver, en cédant tout à l’homme qui me trompe ; en continuant de garder avec lui la même conduite, peut-être viendrai-je à bout de l’attendrir ; peut-être cet entier dévouement de ma part le fera-t-il désister de ses indignes prétentions sur Aline ! Mais d’un autre côté, pourra-t-il croire que j’abandonne légèrement les intérêts de celle que j’ai crue si long-temps ma fille. Eh bien ! je mettrai ma parfaite résignation sur le compte de ma douceur ; je lui dirai : Elle est intéressante ; vous en êtes maintenant le maître ; je vous la recommande, et vous supplie de la rendre heureuse.

Je suis presque fâchée à présent de n’avoir point rendu Sophie à sa bonne nourrice de Berceuil…, elle seroit mariée ; que dis-je, vis-à-vis les manœuvres d’un homme comme le président, vis-à-vis les intrigues d’un