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LETTRE LXVI.
Aline à Valcour.[1]
ce 22 avril, à Verfeuille.
Pourquoi faut-il que la première lettre que je vous écris depuis votre départ, soit tracée d’une main tremblante ? eh quoi ! Jamais les expressions de mon cœur ne vous parviendront que par des sanglots, ce seront toujours des flots de larmes qui les feront arriver à vous ; mais prenons ces détails de l’instant fatal où vous vous arrachâtes de vos malheureuses amies ; l’état affreux dans lequel j’étais, engagea ma mère à coucher dans la maison de Colette ; elle y passa la nuit près de moi, nous l’en-
- ↑ Toutes les suivantes à commencer par celle-ci furent adressées à Chambéri, où il était convenu que Valcour devait être pour lors.