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Le vingt-quatre la journée fut également calme, on ne se tint sûrement pas de tout le jour dans aucune pièce à feu, personne n’entra ni ne sortit absolument de la maison ; je m’y présentai sous le prétexte de saluer monsieur le président, le concierge me dit que je me trompais, et qu’il n’était sûrement pas au château.

Le vingt-cinq, à deux heures du matin, un postillon amena trois chevaux au petit pas, on lui ouvrit fort vite et fort doucement, il attela de même la chaise qui avait amené ces messieurs, et tout le monde partit avant le jour ; je les vis de derrière un arbre monter tous les deux en voiture, et ils n’y placèrent bien sûrement aucune femme avec eux. Je les fis suivre, ils furent menés très-doucement jusqu’au bout de l’avenue, ils ne partirent au galop que de-là. De ce moment j’envoyai ordre à mes quatre amis de revenir, et en attendant je continuai d’examiner le château, rien ne parut à aucune fenêtre. On n’avait pu cacher Sophie au