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tillana s’égarant dans mon lit comme Brigandos dans celui de Clémentine ; effrayé de la réception que je lui avais faite, s’était élancé dans celui de madame de Bersac, croyant trouver celui de sa femme, ainsi que j’avais moi-même gagné celui de Clémentine, au lieu de passer dans celui de la comédienne ; telles étaient les raisons de tout le bruit, telles étaient celles de l’étonnement stupéfait de Bersac, et de la fuite soudaine de l’alcaïde, reconnaissant qu’il avait beau sauter de lit en lit, il ne cessait jamais de se tromper.

Mais malheureusement l’erreur commise dans celui de madame de Bersac, avait eu des suites plus funestes que dans toutes les autres parties de la scène. Un instant suffit, dit-on, à deshonorer la femme la plus sage ; et ce terrible instant venait d’arriver pour la vertueuse épouse du comédien… D’une part, un jeune homme, frais et vigoureux dans l’état du monde le moins fait pour la patience ; de