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Monsieur de Bersac était un homme de quarante-cinq ans, d’une fort belle figure, et sa femme, âgée d’environ quarante, avait encore une phisionomie très-agréable : elle était en possession au théâtre de l’emploi des grandes coquettes, et son mari tenait celui des pères nobles.

Rien de plus tendre que les marques de reconnaissance que me prodiguèrent ces deux époux ; mais en en recevant les expressions à la hâte, sortons, leur dis-je, sortons ; tel doit être à présent notre unique objet ; une fois en liberté, nous nous livrerons à loisir aux sentimens mutuels qu’une telle rencontre nous inspire ; ne songeons maintenant qu’à nous évader.

Ils se ressouvenaient, aussi-bien que moi, du chemin de l’escalier ; nous le gagnons, nous escaladons lestement jusqu’au haut ; mais que devinmes-nous quand nous vîmes que la trape semblait exactement fermée… Bersac ne désespère point,… il voit un jour, il pousse de toute la force de ses épaules, une grosse pierre cou-