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succès ; 2°. Qu’il fallait faire approuver au comte de Kerneuil le mariage de Sainville et de Léonore, et le revêtir aussitôt des formalités religieuses et civiles, par le défaut desquelles, il ne se trouvait nullement valide. 3°. Qu’il fallait prouver qu’Elisabeth de Kerneuil, crue morte, n’avait été qu’enlevée par celui qui l’épouse, et la faire à l’instant paraître comme héritière légitime des biens du comte et de la comtesse de Kerneuil.

Ces résolutions prises, les lettres préparatoires écrites, quelques réflexions unanimement faites sur la singularité de la fortune de Léonore, proscrite dès sa naissance par son père, et ne revoyant pour-ainsi dire, un nouveau jour, que pour retomber une seconde fois dans les pièges de ce scélérat ; toutes les marques d’attachement, de tendresse et de reconnaissance, délicieusement données de part et d’autre ; on ne s’est plus occupé que du plaisir d’écouter les aventures de la belle Léonore, lesquelles, si tu le veux bien, vu la quan-