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appelé la nécromancie parce qu’Ulisse descend aux enfers pour y consulter l’ame des morts. Dans la tragédie des Perses du poëte Eschille, l’ame de Darius, père de Xercès, est évoquée et vient déclarer à la reine Atossa tous les malheurs qui la menacent. — Vous connoissez les évocations de l’Énéide et celles de l’écriture sainte. — La géomancie nous donne l’art de deviner par les signes de la terre ; ce secret-ci nous vient des Arabes ; l’hidromancie nous apprend à deviner par l’eau ; l’acromancie par les signes de l’air ; la piromancie par ceux du feu ; la lécanomancie, par l’usage d’un bassin ; la chiromancie, par l’inspection des mains ; la métoposcopie, par celle des signes du front ; la cristalomancie, par le secours du verre ou du miroir. Cirile de Jérusalem au traité de l’adoration, dit que de son tems on évoquoit aussi les spectres. La cléromancie n’a recours qu’au sort ; la bibliomancie est l’art


    Et dans Horace, satire 8, livre premier :
     Cruor in fossam codjusus ut inde
     Manes alicerent animas responsa daturas.