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dame dont vous exigez la parole, n’est point la personne que je dois arrêter, celle que mon signalement indique, a-t-il poursuivi, en montrant Aline, est la demoiselle que voilà. Et c’est elle qui doit être madame de Sainville… Vous seul commettez l’erreur, a repris le comte, ou votre signalement est faux ; la jeune personne que vous désignez, est la fille de madame de Blamont. — Et montrant Léonore… Celle-ci seule est madame de Sainville,… Monsieur le comte, a répondu l’exempt, la chose est d’autant moins probable, que ce signalement dont je m’autorise, est l’ouvrage même de monsieur le président de Blamont, m’aurait-il ordonné d’arrêter sa fille ? Confrontons monsieur, le voilà.

Assurément, il était difficile de mieux peindre Aline, et comme aucun trait ne la rapproche de Léonore, il était impossible de s’y méprendre… Ah ! je démêle tout, a dit impétueusement madame de Blamont, puis, s’adressant à l’exempt : achevez, monsieur, achevez de jetter du jour sur