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plaisir ;… si elle n’offensait pas l’amour qu’il avait pour moi ? Je me hâtai de lui répondre que non, avec l’air du mépris, bien sûre que là, ses feux perdraient de leur activité, sans que rien fût pris sur le cœur ; qu’il aurait en tolérant cette faiblesse, moins de violence avec autant d’amour, deux objets également nécessaires au dessein où j’étais de le captiver sans le craindre… Le monstre fut si content de la permission que je lui donnais ; il entendait si mal encore le langage du véritable amour, qu’il passa de ce moment trois jours et trois nuits de suite dans d’effroyables orgies, avec ces vils objets de son intempérance, — chose qu’il ne s’était permis avec qui que ce fût, depuis l’époque de ses sentimens pour moi.

Il y a des cœurs bien inexplicables dans la nature, dis-je alors à Clémentine, serait-il donc possible que des besoins factices, des goûts d’habitude, quelques criminels qu’ils puissent être, balanças-