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flétrit des héros[1], immole des ministres d’État[2], fait perdre à la nation ses plus brillans domaines[3], dépeuple le gouvernement : un tel tribunal, dis-je, est la preuve la plus authentique de la faiblesse de l’État qui le souffre, le signe le plus certain du danger de la religion qui le protège, et l’avertissement le plus sûr de la vengeance de Dieu[4].

Malheur aux rois, ou qui le toléreront dans leurs États, ou qui, même en le rejettant, consentiront à souiller les tribunaux

  1. Charles-Quint.
  2. Le comte d’Olivarès : il avait fait la fortune de plus de 4,000 personnes, quand ce tribunal atroce le somma de comparaître devant lui ; il ne trouva pas un seul ami qui osa lui donner du secours.
  3. Les Provinces-Unies, &c.
  4. La maxime de ce tribunal est : Nous te ferons plutôt brûler comme coupable, que de laisser croire au public que nous t’ayons enfermé comme innocent.