Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 2, 1795.djvu/457

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

une place publique au centre, qui, au lieu de contenir, comme dans la capitale, le palais du législateur et les greniers, sont ornées de deux maisons d’éducation. Les magasins sont situés vers les extrémités de la ville, et simétrisent avec un autre grand édifice servant de retraite à ce surplus des vieillards que Zamé, dans sa ville, loge à côté de sa maison. Les autres sont, comme dans la capitale, établis dans les chambres hautes des maisons des enfans, où ils ont, dans chaque, trente ou quarante logemens. Les célibataires et les répudiés de l’un et de l’autre sexe occupent par-tout, comme dans la capitale, un quartier aux environs duquel se trouvent leurs petites possessions séparées, qui suffisent à leur entretien, et ils sont également reçus dans les asyles destinés aux vieillards, quand ils deviennent hors d’état de cultiver la terre.

Par-tout enfin je vis un peuple laborieux, agriculteur, doux, sobre, sain et hospitalier ; par-tout je vis des possessions riches et fécondes, nulle part l’image de