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Ô bon jeune homme ! continua Zamé, la science du législateur n’est pas de mettre un frein au vice ; car il ne fait alors que donner plus d’ardeur au desir qu’on a de le rompre ; si ce législateur est sage, il ne doit s’occuper, au contraire, qu’à en aplanir la route, qu’à la dégager de ses entraves, puisqu’il n’est malheureusement que trop vrai qu’elles seules composent une grande partie des charmes que l’homme trouve dans cette carrière ; privé de cet attrait, il finit par s’en dégoûter ; qu’on sême dans le même esprit quelques épines

    événemens du commencement de ce siècle, et ceci est (c’est-à-dire la retraite de l’homme) de 1778 à 1780. Peut-être exigerait-on de nous de le nommer ; mais qui ne nous devine ? Et dès qu’on parle d’un scélérat, qui ne voit aussi-tôt qu’il ne peut s’agir que de Sartine ? C’est à lui qu’est bien sûrement arrivée l’exécrable histoire que nous raconte ici Zamé. (Note ajoutée.)