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prolongent, les malheurs de l’État et pour, comble d’outrage, eux et Toulouse favorisent sous main les instigateurs de la ligue, et préparent, par ce comble d’atrocité, toutes les plaies de la patrie, ouvrent toutes les blessures dont elle doit souffrir si long-temps.

Qui fomente la faction des seize, sous Henri III ? quels autres, que ces vils mortels, se partagent la capitale, y sèment l’horreur et l’épouvante, y teignent les ruisseaux de sang, laissent enfin, dans les annales de la postérité, l’affreux nom de journée des barricades, à cette indigne révolte ? Mais mon cœur saigne, et je m’arrête ; il se brise, en retraçant les maux dont cette classe infâme a couvert ma patrie. Les voilà, ces zélés défenseurs du bien public, soigneux à voiler leurs forfaits, toujours prêts à publier les plus petites erreurs des autres, se servant du bandeau de la justice, pour aveugler les sots, qui les révèrent, et de son glaive atroce, pour punir ceux qui les démasquent.