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autorité, quand elle fait rentrer ces rebelles dans le devoir, de quoi vont-ils s’occuper ? Vont-ils réparer leurs crimes ? vont-ils songer qu’ils sont Français, et que la patrie saigne ? Vont-ils essuyer les larmes du peuple ? Vont-ils pourvoir à ses besoins ? non, le fanatisme et l’intérêt, sont les seuls ressorts qui les meuvent ; ils demandent à Louise, qu’il leur soit permis de rouer les Lutériens tout-à-leur aise ; ils demandent l’abrogation du concordat, et le retour de la pragmatique sanction. Voilà les grands objets qui les occupent ; voilà ce qui touche leur ame de boue, quand tout est dans le deuil et dans la désolation ; quand tout est courbé par la douleur, quand tous les citoyens, comme dans Ninive affligée, baissent la tête et la couvrent de cendres.

Les suivrons-nous sous Charles IX ? Lorsque ce faible enfant de Médicis monte sur le trône, on sait dans qu’elle état d’épuisement étaient les finances ; un des articles des états généraux convoqués pour lors à Or-