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dans d’autres temps de l’année[1]. La dignité des chefs de ce parlement, la splendeur dont le monarque semblait en vouloir faire briller les membres, fit désirer à tous les nobles, d’y venir prendre place. On n’admit donc aucun laïque qui ne fût chevalier[2], et si l’on plaçait parmi eux quelques gens de loix, ce n’était que pour les consulter. Quoi de plus simple, que la noblesse française cédât quelques droits sur elle, à un sénat qu’elle composait elle-même ? Dans le fait, ne se trouvait-elle pas jugée par ses pairs ? Rien ne la lézait, rien ne la flétrissait en cela. Mais tout changea bientôt ; les légistes eurent voix délibérative ; ils sié-

  1. Cela s’appellait à Troyes, les grands jours ; à Rouen, l’echiquier.
  2. C’est à cette première institution que remonte l’usage de les appeller nosseigneurs, usage qui devoit être rigoureusement aboli sitôt que la cause qui le fit naître, ne subsistait plus.