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ALINE ET VALCOUR,




LETTRE TRENTE-CINQUIÈME,


Déterville à Valcour.


Verfeuille, 16 Novembre.




HISTOIRE


de Sainville et de Léonore[1].



C’est en présentant l’objet qui l’enchaîne, qu’un amant peut se flatter d’obtenir l’indulgence de ses fautes : daignez jetter les yeux sur Léonore, et vous y verrez à-la-fois la cause de mes torts, et la raison qui les excuse.

Né dans la même ville qu’elle, nos familles unies par les nœuds du sang et de l’amitié, il me fut difficile de la voir long-

  1. Le lecteur qui prendrait ceci pour un de ces épisodes placé sans motif, et qu’on peut lire, ou passer à volonté, commettrait une faute bien lourde.