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Sarmiento, j’admis sans difficultés ces enfans, dès que je ne leur trouvai pas de défauts essentiels. L’autre moitié m’offrit des attraits mieux développés ; j’eus moins de peine à fixer mon choix : j’en réformai, dont la taille et les proportions étaient si grossières, que je m’étonnai qu’on osât les présenter au monarque. Sarmiento lui conduisit le résultat de mes premières opérations ; il l’attendait avec impatience. Il fit aussitôt passer ces femmes dans ses appartemens secrets, et les émissaires furent congédiés avec celles dont je n’avais pas voulu.

L’ordre venait d’être donné, de me mettre en possession d’un logis voisin de celui du Portugais. — Allons-y, me dit mon prédécesseur ; le monarque absorbé dans l’examen de ses nouvelles possessions, ne sera plus visible du jour.

Mais conçois-tu, dis-je, en marchant, à Sarmiento ; conçois-tu qu’il y ait des êtres à qui la débauche rende sept ou huit cents femmes nécessaires ? — Il n’y a rien dans