Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/159

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ment, s’il est coupable de l’infamie que nous recherchons. — Trouvera-t-elle jamais une plus belle occasion ? N’aura-t-elle pas dans la supposition que les noms cachent ceux que nous soupçonnons, à se repentir toute sa vie de n’avoir pas profité de cet événement pour arrêter les démarches d’un homme dont l’alliance la déshonorerait… Si elle manque ce que lui offre le hasard, et que M. de Blamont triomphe, qu’intéressant son autorité et les loix, il parvienne à mettre Aline dans les bras de d’Olbourg, madame de Blamont ne mourra-t-elle pas de chagrin d’avoir eu tout ce qu’il fallait pour arrêter cet affreux sacrifice, et de ne l’avoir pas fait ? Ces considérations, sur lesquelles je crus devoir fortement appuyer, la déterminèrent, enfin, à faire rendre une plainte à Orléans ; — mais une plainte secrète, dont elle pût être absolument la maîtresse ; le juge s’est en conséquence rendu ce matin, à l’invitation qui lui a été faite ; Sophie se trouvant un peu mieux, il a été introduit, et a reçu son exposition