ma mère de vous informer pourquoi cette petite est partie, les raisons et
les circonstances de son départ ? Alors je ferai porter la lettre par un exprès
sûr, qui rapporterait la réponse dont vous feriez part à ma mère. Elle est
partie avec deux jeunes gens dont l’un se dit son parrain…… Mademoiselle
Gothon va encore vous voir demain. Je ne sais en vérité comment madame
Gaufridy prendra cela.
……Nanon est tranquille. Ces dames religieuses ne s’en plaignent pas. Je vais attendre la quinzaine de Pâques pour lui annoncer la mort de sa fille où elle entendra mieux raison……
……La Jeunesse est parti vendredi… Je vous envoie par Perrottet le huitième volume. À propos, monsieur, je suis bien aise de vous dire que j’ai deviné l’énigme. C’est le fil, pris en général :
le fil de l’eau
le fil des Parques
le fil du discours
le fil d’un couteau[1].
Voilà, monsieur l’avocat, ce qui s’appelle résoudre une énigme et sur ce je vous souhaite le bonsoir, à madame Gaufridy et à Blancard.
Instruction de la Jeunesse.
La Jeunesse part de Grenoble le lundi huit juillet ;
il ira coucher à… ;
le mardi il va coucher à Gap
le mercredi à Sisteron
le jeudi à Seireste[2]
le vendredi à la Coste.
En arrivant il exprime vivement à Madame mes plaintes et mes inquiétudes et remet ma lettre.
Il commandera que l’équipage de la voiture attelée de deux bêtes et trois autres bêtes de selle soient à jour nommé et à point nommé, le dimanche quatorze au soir, à l’auberge de l’Aire, vis-à-vis le bac de Roquemaure, le