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SASCHA ET SASCHKA.

gner, mais Marga le suivit et lui tendit sa main, qu’il baisa respectueusement. Karol se trouvait aussi à ses côtés ; il lui prit le bras et le reconduisit.

« Que feras-tu ? demanda-t-il avec inquiétude.

— Je le provoquerai.

— Tu as raison, je suis à ton service dans le cas où tu aurais besoin d’un témoin.

— Merci. »

Les amis se séparèrent après un long et tendre embrassement.

Le lendemain matin, Karol se rendit chez Piontkowski avec un cartel. À peine avaient-ils échangé deux mots, que Kasimira entra dans la chambre.

« Un cartel ? » dit-elle d’un ton moqueur.

Le baron haussa les épaules.

« Tu ne vas pas accepter ?

— Le baron n’a rien de mieux à faire qu’à l’accepter, s’il ne veut pas s’attirer des désagréments, dit Karol.

— Vous plaisantez ?

— La chose est très sérieuse, comtesse, car M. Homutofko serait dans le cas de fustiger M. le baron à coups de cravache. »

Kasimira rougit.

« Il faut que je me batte en duel, dit Piontkowski, c’est ce que tu ne saisis pas. Je vous enverrai aujourd’hui mes témoins.

— Votre serviteur, baron ; comtesse, je tombe à vos pieds. »

En disant ces mots, Karol se retira.

« C’est une sotte histoire, dit Kasimira quand son frère revint après avoir reconduit Saschka.