« Mais, Marga, vous n’avez point de bracelet », s’écria-t-elle.
Et, détachant vivement celui qu’elle portait, la comtesse le lui passa au bras. Ne pouvant parvenir à le fermer :
« Aide-moi donc, dit la comtesse à son frère tout en relevant la manche de la robe. — Que cela va bien à votre bras ! s’écria ensuite Mme Rutboska. Je vous en prie, faites-moi le plaisir de le garder. »
Marga le refusa d’abord ; mais la jeune femme réussit à vaincre sa résistance, et, quand la charmante jeune fille voulut lui baiser la main en remerciement de ce riche présent, elle la pressa elle-même contre son cœur, et lui donna avec emphase deux baisers retentissants.
« Tutoyons-nous désormais, aimable et chère enfant, et appelle-moi non pas comtesse, mais Kasimira ; veux-tu ? »
Naturellement Marga n’avait rien de mieux à faire que de répondre à tant de bonté et de prévenances.
« Et il faut aussi que tu viennes me voir très souvent, bien-aimée Marga.
— Si vous… si tu le permets…
— Eh bien ! qui ?
— Bien chère Kasimira. »
À ces derniers mots succédèrent deux nouveaux baisers.
« Oh ! venez bien souvent, dit à son tour le baron d’un ton suppliant, vous me rendrez aussi bien heureux. »
Marga ne multiplia point pour cela ses visites chez