CHAPITRE XX
Il était nuit lorsque la Mère de Dieu ramena le pécheur repentant à Fargowiza-polna. Le traîneau entra dans la cour, lentement ; les clochettes tintaient faiblement d’un ton triste, comme la cloche des morts qui accompagne le saint-sacrement. Une chouette criait dans le lointain. Les chiens se mirent à hurler horriblement fort. La lune, voilée de nuages, répandait dans la campagne une lueur gris de plomb, blême et laide. Mardona abandonna l’attelage à ses frères, et se rendit chez elle avec Sabadil.
Un grand feu pétillait dans le poêle. Une lampe qui pendait du plafond éclairait la pièce. Les fleurs de givre qui tendaient les vitres scintillaient, au clair de la lune.
La Mère de Dieu alla chercher un faisceau de cordes et en sortit les deux plus gros liens. Puis elle emmena Sabadil dans un petit cabinet sans issue, dépourvu de