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LA MÈRE DE DIEU.

vent je pense que Dieu parle par ta bouche, puis je suis saisi d’une angoisse terrible que tout cela ne soit que de vaines paroles. »

Mardona sourit avec dédain.

« Je me suis révolté contre toi, continua Sabadil, parce que je ne crois plus à toi, je n’ai pas voulu offenser Dieu. Mon intention était de témoigner mon mépris à la femme que j’ai aimée, et qui raillait mon amour, à l’hypocrite dont les paroles ne sont que mensonge.

— Tu me hais donc ?

— Je t’ai haïe, Mardona. Maintenant je t’aime, je sens que je t’aime plus que jamais.

— Reconnais que tu as offensé Dieu en ma personne.

— Je le reconnais.

— Avoue que tu m’as trahie. »

Sabadil se tourna brusquement vers elle, et se précipita à ses pieds.

« Aie pitié, Mardona », cria-t-il, en embrassant ses genoux avec frénésie, comme un condamné qui demande sa grâce.

Elle posa la main sur sa tête. Il lui appartenait de nouveau maintenant.

« Tu aimes Nimfodora ? »

Il ne répondit rien.

« Avoue que vous vous aimez.

— J’avoue tout ce que tu désires, murmura-t-il : j’ai péché. Je veux racheter mes fautes, juge-moi, je te prie ! Punis-moi, oh ! punis-moi.

— Sois calme. Je le ferai sûrement », répondit-elle,