comité de fondation fut bientôt le résultat des efforts de Plant pour trouver des associés à son entreprise. Parmi les demandeurs étaient les premiers banquiers de la ville. Ayant le choix, Plant s’arrangea de manière à s’entourer des plus beaux noms de la finance.
En seconde ligne était un groupe de dames qui n’osaient pas avouer ouvertement leur participation à la nouvelle banque, mais qui ne l’appuyèrent pas moins de capitaux importants.
Il y avait d’abord la comtesse de Bärnburg, dont les nerfs détendus ne pouvaient être surexcités à nouveau que par le jeu et la spéculation ; il y avait ensuite Micheline, baronne Oldershausen, la rusée fille de Rosenzweig qui avait dans le sang l’esprit des affaires ; la générale Mardefeld, qui, avec l’aide de Plant, avait décuplé ses petites épargnes à la Bourse, et enfin Valéria, qui vint au bureau de l’Incorruptible en robe de soie à frou-frou conquérant et y reçut un accueil dont l’amabilité pouvait se coter au quatre-vingt-dix pour cent à valoir sur le roi. Par elle. Plant espérait entraîner son souverain dans ses audacieuses spéculations.
La dernière associée que Plant se conquit, la conseillère Teschenberg, avait à ses yeux une valeur inestimable. Il se rendit chez elle sans que personne eût le moindre soupçon de cette démarche,