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XIV

OÙ LES MAJESTÉS SACRIFIENT À L’ESPRIT DU TEMPS

Dans le voisinage de la ville, à un peu plus d’une heure de voiture, sur une colline tournant vers la route son flanc escarpé, était un château du nom de Wolfseck. On ne pouvait dire que ce fût absolument une ruine ; mais il était inhabité depuis plus de deux cents ans et par conséquent plus que délabré, prêt à s’écrouler.

On sut tout à coup que ces murs sans valeur avaient trouvé un acquéreur et cela donna lieu à bien des propos. Il ne les avait pas payés cher, cela va sans dire ; mais, à l’étonnement général, il mit aussitôt à l’œuvre des centaines d’ouvriers pour reconstruire l’édifice sur le plan primitif. Ce qui piquait plus encore la curiosité était que personne ne savait le nom du nouvel acheteur ; personne ne pouvait même dire si c’était un homme ou une femme.