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UN SUCCÈS CONTEMPORAIN

Il déposa un baiser sur le soulier et le remit aux pieds de l’actrice. Après, il regarda en soupirant dans tous les recoins de la chambre. Tout à coup, avec une rapidité que sa corpulence ne semblait guère permettre, il s’élança dans un angle et y ramassa un vieux gant d’un air de triomphe.

— Voici qui sera pour Steinherz ! s’écria-t-il. Ayez pitié d’un père de famille, d’un père de sept enfants vivants et accordez-moi ce gant.

— Volontiers, monsieur Steinherz ! répondit Valéria souriant.

— Et écrivez-moi de votre main divine, sur une carte, que vous m’avez donné ce gant comme une relique de l’art sublime.

L’actrice demanda une carte, y inscrivit quelques mots et la tendit à son visiteur.

— Comment vous remercierai-je, moi, père de famille, père de neuf enfants vivants, ajouta Steinherz profondément touché.

— Excusez-moi de…

— Je comprends. Vous avez un nouveau rôle à étudier ; je ne suis pas un indiscret. Que Dieu vous donne santé et longue vie ! C’est tout ce que désire votre esclave Steinherz.

Il fit un salut aussi profond que ridicule et sortit à reculons, se heurtant, par excès de