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LA COUPE DE L’ARC-EN-CIEL

à l’eau. Dès qu’elle se sentit dans les bras d’Hanna, elle rouvrit les paupières et sourit.

— Recommençons, dit mademoiselle Teschenberg. Cette fois, tu sauteras.

Elle reporta la fillette au bord et reprit sa première position. Clarisse monta beaucoup plus hardiment sur la planche et finit par sauter. Hanna la reçut dans ses bras, la soutint hors de l’eau jusqu’à la ceinture et vint la replacer sur la planche en lui disant :

— Le plus joli maintenant, ce serait de plonger.

Elle nagea vers le centre de l’étang, plongea et reparut rapidement à la surface où elle secoua en riant l’eau qui ruisselait de sa figure. Une de ses tresses s’était défaite et flottait derrière elle, tandis qu’elle revenait vers le bord.

— Eh bien ! veux-tu, maintenant ?

— Oui, je veux, répondit la fillette.

— Me voici prête à te recevoir, ma chère Clarisse.

La fillette sourit, ferma les yeux et sauta. À peine avait-elle disparu sous l’eau qu’elle reparaissait soutenue par Hanna.

— Ah ! ah ! n’est-ce pas que c’est gentil ? fit mademoiselle Teschenberg. Maintenant, jouons des bras.

Clarisse se mit sur l’eau et commença à faire