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XI

LE PENSUM DANGEREUX

Pendant un certain temps, Andor fut le bienvenu dans l’entourage des Teschenberg ; il apportait du nouveau, de l’original. Vint ensuite le temps où il fut considéré comme indispensable, où l’aiguille de la pendule n’indiquait jamais assez tôt l’heure de son arrivée. Et puis le moment arriva où il devint insupportable à tout le monde, où, comme par entente malveillante, il fut le plastron de toutes les attaques. Nul ne sera très-étonné d’apprendre que ce dernier moment ne tarda guère à venir.

Il est dans l’ordre moral des choses que tout ce qui est nouveau attire d’abord fortement et repousse ensuite dans la même proportion. Or Andor était un étranger parmi tous ces gens vaniteux, au brillant plumage.

Il n’y a pas déjà si longtemps, la mode changeait