Page:Sacher-Masoch - Les Prussiens d’aujourd’hui, 1877.djvu/157

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

IX

LE PREMIER PAS VERS LE MILLION

Le lendemain du bal chez les Rosenzweig, dans l’après-midi, Andor et Plant étaient assis dans le petit café, en face de la maison Teschenberg, et avaient l’air songeur.

Andor ruminait comme une haine féroce contre tous les hommes en général et les coiffeurs en particulier.

Plant réfléchissait sur son humeur changeante. Un certain temps, il s’était figuré aimer Micheline sérieusement, et il voyait avec étonnement qu’elle lui était indifférente, qu’elle ne lui avait même rien inspiré, tandis qu’elle valsait avec lui et lui effleurait la joue de sa chaude haleine.

— C’est cependant une jolie femme, fit-il tout à coup, pensant à haute voix.

— Qui donc ?

— Micheline.