Page:Sacher-Masoch - Les Prussiens d’aujourd’hui, 1877.djvu/142

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

VIII

UN BAL CHEZ LES ROSENZWEIG

Malgré le début malheureux d’Andor chez les Teschenberg, on le vit venir avec plaisir, dès qu’il se fut montré tel qu’il était, dès qu’on se fut habitué à ses idées antiques.

Les enfants l’aimaient ; il ne trouvait pas indigne de lui de les laisser chevaucher sur ses genoux, de leur découper avec de grands ciseaux des chevaux, des voitures, des dames, des chiens, des arbres, et de simuler pour eux, chaque dimanche dans l’après-midi, une bataille avec des soldats en papier et des petits canons à pois. Quand il arrivait, tous les bambins s’élançaient vers lui, grimpaient sur lui, lui embrassaient les mains.

Madame Teschenberg vantait sa modestie, son amabilité, son tact parfait. Effectivement, Andor avait le tact de jouer au mariage avec elle des soirées entières, de caresser la tête de son petit