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LES PRUSSIENS D’AUJOURD’HUI

— Oh ! vous pourriez bien nous récompenser, si vous vouliez, répondit Julie.

— Nous récompenser en roi, affirma Micheline.

— Monsieur le docteur, exaucez une prière de moi, supplia Hanna, joignant les mains comme un gentil enfant.

— De moi aussi, s’écrièrent les deux amies.

— Soit, répliqua Andor. En récompense de votre application, de votre zèle, je suis prêt à exaucer un souhait de chacune de vous.

— Votre parole, docteur ? demanda Julie.

— Ma parole.

— Pour ma part, je désire que vous nous donniez un témoignage de satisfaction que nous conserverons en souvenir de notre cher professeur.

— Accordé avec plaisir, répondit Andor, préparant trois feuilles de papier et commençant à écrire.

— Moi, que pourrais-je bien demander ? ajouta Micheline, dont l’interrogation fit rire ses amies et le professeur… Oh ! je sais, je sais ; je souhaite que vous me fassiez une visite, docteur.

— Je n’aurai garde d’y manquer, répliqua Andor avec un signe de tête. Et vous, mademoiselle Hanna, que demandez-vous ?

— Je désire, docteur, que vous veniez aujourd’hui patiner avec nous, s’empressa de répondre