Page:Sacher-Masoch - Les Batteuses d’hommes, 1906.djvu/217

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 189 —

tard, que la dame blanche lui avait tendu un piège, où il était tombé en plein.

Informé du fait, son colonel le rappela aussitôt et lui infligea un mois d’arrêts forcés.

Un jour, il trouva sur sa fenêtre une pierre enveloppée dans un papier. Il ouvrit ce papier et lut ce qui suit :

« Monsieur le baron,

« Je regrette bien vivement que vous soyez dans l’obligation d’expier ma faute ; mais, peut-être, la pensée de souffrir pour moi vous consolera-t-elle un peu.

« Vous avez tenu parole, je tiendrai également ma promesse.

« La Dame blanche de Machow ».

Le capitaine venait de quitter les arrêts. Le même jour, un juif se présentait chez lui et lui annonçait, d’un air mystérieux, qu’un de ses meilleurs amis l’attendait, à huit heures du soir, au château de Bakowza.

Une telle invitation n’avait rien d’invraisemblable, car on savait qu’il y avait plusieurs officiers autrichiens dans les rangs des insurgés, et celui qui faisait appel à Greiseneck pouvait être blessé et, se fiant à la protection de ses an-