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Ensuite, si cette façon de mariage se conclut, l’un et l’autre se retrouvent dans quelque appartement couvert d’épais tapis, tendus d’étoffes où se heurteront sans échos les clameurs et les plaintes. L’homme se déshabille à demi, s’étend, le torse nu, sur quelque peau de bête, tend ses poignets et ses chevilles à la femme pour qu’elle y rive des anneaux et des chaînes, qu’elle le réduise à l’impuissance absolue. Et, décolletée, en toilette de bal toute blanche, la pelisse de zibeline rejetée derrière soi, les doigts crispés au pommeau d’une cravache, la batteuse use ses forces sur l’être qui est maintenant en sa possession, frappe à tour de bras, frappe encore, frappe toujours, s’affole, se grise de ces cris d’éperdue tendresse, de ces sanglots d’adoration, de ces râles de souffrance qui montent vers sa beauté, de ce sang qui jaillit, qui emplit la chambre comme d’une odeur d’holocauste, a comme un délire sacré, plonge des yeux de flamme dans ces yeux de victime qui la contemplent, qui la dévorent, qui la caressent à travers une buée de larmes, dans cette chair qu’elle sent à sa merci, et dont l’âme tout entière, les pensées lui appartiennent. Et elle voudrait que son faible corps de femme, que ses bras, que ses muscles aient une vigueur formidable, que ses forces s’éternisent, se décuplent, frapper jusqu’à ce