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LE PALAIS ROUGE

— À quoi bon mettre ces gants ? ajouta-t-elle, vos mains sont déjà rouges de sang.

— Vous faites erreur.

— Je devine, vous l’avez étranglé, comme Pierre III, reprit la jeune fille… Eh bien, moi aussi, je vous dois une explication. Je n’ai rien accordé au Czar, qui vous eût donné le droit de faire ce que vous avez fait.

» Je n’ai aimé que vous, mais jamais je ne donnerai ma main à un meurtrier.

— Axinia ! supplia Argamakoff.

— Loin de ma vue, misérable !

Le repoussant, elle quitta la chambre.

Argamakoff s’enfuit, désespéré.

Quelques instants plus tard, un coup de feu retentissait. Argamakoff s’était tué sous les fenêtres d’Axinia.