qui l’accueillit avec sa bienveillance accoutumée.
— J’avais espéré un entretien avec vous seule, commença l’officier sans détour.
— Je n’ai point de secret pour mon père, dit la Princesse en se mettant à peler une orange avec un air d’indifférence qui mit le comble à l’irritation de son ami.
— Je puis parler ouvertement ?
— Puisque je vous le dis.
— Donc… je sais la cause de votre froideur à mon égard, Princesse.
— En vérité ? railla Axinia.
— Je sais aussi avec qui vous vous êtes rencontrée chez votre tante.
— Vraiment ?
La jeune fille, appuya nonchalamment son bras sur un coussin :
— Mais que ne savez-vous pas !
— Vous avez eu un rendez-vous…
— Pardon.
— Je veux dire un entretien…
— Avec l’Empereur, compléta la Princesse du ton le plus calme.
— Vous ne niez pas ? s’écria Argamakoff.
— Modérez-vous, fit la Princesse d’un ton sé-