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BOVO

— Le voyez-vous ? chuchota Pépin, là, c’est Bovo. Que Dieu prenne pitié de nous !

— Que cherchez-vous ici ? retentit une voix caverneuse au fond du couloir Pourquoi troublez-vous mon repos ?

— En avant, camarade, cria Ascanio, sus au revenant !

En même temps, il soufflait la lumière que le chapelain tenait à la main.

— Jésus, Maria, cria Pépin, en se jetant à plat ventre par terre, tandis que Paul et Ascanio, profitant de la nuit, jetaient leurs camarades au bas des escaliers. Un vacarme indescriptible s’ensuivit. Cellini se réveilla définitivement et, cette fois, parut, un bâton à la main, pour rétablir l’ordre. Il trouva ses élèves, sans en excepter Paul et Ascanio, se bousculant au bas des marches. L’un avait une bosse au front, l’autre saignait du nez, Paul assurait avoir une côte cassée et Ascanio boitait péniblement. En haut, Pépin se lamentait :

— Il est assis sur moi, le démon. Il tambourine de ses poings sur mon dos.

Cellini, qui s’était muni d’une torche allumée, engagea ses élèves à se joindre à lui pour attaquer une bonne fois le revenant. Tous s’y refusèrent,