l’Orient, le ciel blanchissait, les oiseaux commençaient à se mouvoir sous les branches des arbres qui, çà et là, bordaient le canal. Les voix du matin s’éveillaient l’une après l’autre : le chant enroué d’un coq, le piaillement d’un moineau, l’aboiement d’un chien irrité, puis le clapotis d’un moulin et, au loin, les cloches d’un village.
Tout à coup, un bruit de sabots, un piétinement de chevaux et des voix humaines se firent entendre. Un détachement de cavaliers ennemis se dirigeaient vers le canal, pour y abreuver leurs montures. Dubois se vit perdu. Il parvint néanmoins à atteindre la rive et à se cacher sous l’épais feuillage d’un saule qui baignait ses branches dans l’eau. Retenant son haleine, il avait réussi à se dissimuler pendant quelque temps, quand, tout à coup, un cheval échappé vint s’arrêter près de lui. Bientôt un cavalier le rejoignait.
Le plus léger mouvement de Dubois, un seul regard du cavalier eussent suffi à révéler sa présence, mais le dragon n’eut d’attention que pour le cheval qu’il rattrapa et ramena à la berge.
Quelques instants plus tard, la troupe s’étant éloignée, Dubois, après ce court repos, put reprendre son dangereux chemin. Quatre femmes