suis ni un brigand, ni un démon de l’enfer, ni même un simple revenant, seulement un enthousiaste adorateur de la divine Schrœder et de son talent.
— Et vous venez si tard…
— Je le sais bien, mademoiselle Babette, mais il me faut vous parler, à vous seule. Ouvrez, au nom du ciel, sans quoi Sapho va revenir et tout serait perdu.
Mlle Babette, se laissant enfin convaincre, ouvrit et chercha du feu. À la lumière douteuse d’une chandelle, elle reconnut le Polonais. Il se tenait devant elle, moitié gêné, moitié railleur, enveloppé d’un long manteau et tenant à la main une magnifique couronne de lauriers.
— Ah ! c’est vous, dit-elle. Et vous désirez que je remette cette couronne à la Schrœder ?
Elle étendait sa maigre main, pour la prendre.
— Certainement, je le veux, mais ce n’est pas tout ce que j’ai à vous demander.
— Parlez vite, car elle va venir, et il faut qu’elle trouve son thé prêt, Sans quoi elle se fâchera.
— Laissez-le-moi faire. Nous autres Polonais nous y entendons à la perfection. Je serai si heu-