que j’aime de toute mon âme et avec la passion dont la louve seule est capable. Tu es mien, aucune puissance au monde ne peut t’arracher à moi.
En un mouvement de sauvage tendresse, elle jeta ses bras autour de lui et l’attira sur son sein impérial.
À ce moment, retentit au pied de la colline, le son d’un pieux cantique. Une troupe d’hommes, aux armes étincelantes, l’étendard des croisés flottant au vent, à leur tête, le comte de Foix, la croix rouge brodée sur ses armes, passaient.
Et, tandis que la belle louve souriait à son esclave qui lui baisait les pieds, les croisés, en bas, chantaient :
Aucun héros ne passe pour noble en ces temps,
S’il ne vole au secours de la Croix,
Paré de ses armes et de sa vaillance,
On conquiert honneur et gloire en paradis.