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LOUP ET LOUVE

de ses épaules tombait un vaste manteau, bordé de fourrure de prix. Derrière lui, venait Delphine, qui s’était adroitement drapée une robe avec le manteau de soie bleue de Vidal et fait un manteau de sa tunique bordée de fourrure, en la serrant autour de sa taille à l’aide de la ceinture d’or. Sur sa chevelure noire, elle avait posé une toque de velours rouge, ornée d’une plume. Vidal les suivait, déguisé et grimé à en être méconnaissable, dans l’habit le plus minable de Faidit, enveloppé d’un manteau gris, le luth sur l’épaule, sur ses cheveux blanchis, un capuchon de moine en grossier feutre brun.

Le cortège passa le pont-levis et s’arrêta dans la cour du château, sous le tilleul énorme qui se dressait au centre. Tandis que Faidit descendait de sa monture en faisant résonner ses éperons, et la remettait aux mains de Vidal, celui-ci cherchait des yeux les fenêtres des appartements féminins reliés au donjon par un pont volant, dans l’espoir d’apercevoir la belle maîtresse de ces lieux.

Au même moment, de clairs et espiègles éclats de rire retentissaient dans la salle de bain du rez-de-chaussée.