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EAU DE JOUVENCE

queurs d’Elisabeth et d’Ipolkar. Gémissant et pleurant en proie à des tortures indicibles, il rendit l’âme.

Le bassin se remplissait à vue d’œil et déjà, la Comtesse y trempait avec complaisance ses pieds nus, s’apprêtant à rejeter sa pelisse pour descendre dans les flots fumants, lorsqu’on heurta violemment à la porte.

— Qui est là ? demanda Ipolkar interdit.

— Au nom du roi, ouvrez !

— Trahison ! fuyez ! cria Ipolkar.

La Comtesse voulut s’échapper par l’issue secrète, mais elle y trouva Koloman escorté de ses gens, tandis que l’autre porte s’effondrait sous les coups de haches des Pandours et que le Palatin, accompagné de ses soldats, pénétrait dans la salle.

Chargés de chaînes, la Comtesse, Ipolkar et leurs complices Sarah et Arva, attendaient dans les cachots du château, le châtiment de leurs horribles forfaits.

Quatorze juges de la noblesse, présidés par le Palatin, prononcèrent la sentence d’après laquelle