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LA CZARINE NOIRE

— Qu’est-ce qui te prend ?

— Je ne puis plus attendre le coucher du soleil, continua-t-il tout bas. Une cruauté voluptueuse émane de tout ton être. Je me meurs de langueur après tes caresses.

Narda se pencha vers lui.

— Oh ! je sais être cruelle, dit-elle en un murmure… cruelle, infiniment.

Sa bouche se tendit avec passion vers celle de son amant. Il sentit son haleine brûlante, enlaça son bras autour de son corps et huma, les yeux fermés, son baiser humide et parfumé.

Mais, aussitôt, elle le repoussait.

— Esclave impudent ! cria-t-elle à voix haute.

Et, tapant du pied :

— Le fouet !

Zoé entra, un fouet à la main.

Narda le déroula d’un geste furieux.

— En voilà assez, dit Wladimir avec autorité.

Un rire dur lui répondit.

— Je suis ton maître.

— Tu es mon esclave.

— Le soleil est couché, répliqua Wladimir. Je suis ton maître.

— Tu es mon esclave, répéta Narda. Il me reste