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ARIELLA

(1592)

I

Par une claire matinée d’hiver, trois gentilshommes cheminaient à travers les rues du vieux Londres, éblouissantes de neige que dorait un chaud rayon de soleil. Tous trois portaient le costume mâle et gracieux du temps de la reine virginale : de hautes bottes, de larges chausses formant des centaines de petits plis, un vaste pourpoint et un petit mantelet court, tombant sur les épaules ; le tout, en velours de prix bordé d’or et orné de guipures flamandes, qui entouraient le