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L’AMOUR CRUEL

qu’il conviendrait de faire pour forcer les rebelles à s’exécuter.

Olga ne chercha pas longtemps.

— Montre que tu es le maître, dit-elle, va chez eux, accompagné des guerriers de ta suite, et lève le tribut toi-même, de gré ou de force. S’ils résistent, fais semblant de céder, et puis retourne avec une armée.

Le czar se décida à suivre ce conseil. Il fit appel à ses boyards et, en peu de temps, cinq cents guerriers brillamment équipés se trouvaient réunis à son château de Kiew. Lui-même, aidé par son chambellan, revêtit sa cuirasse et ses éperons, et ceignit son sabre courbe, incrusté de diamants. Puis il embrassa sa femme, monta sur son cheval, couleur blanc de lait, et partit, à la tête de son escorte.

Lorsque la troupe passa le pont, Olga se tenait au haut des créneaux, les saluant de son voile blanc.

Longtemps, les cavaliers la purent voir comme une colombe blanche sur la coupole d’or, et, finalement, disparaître.

Les Dérewlans informés de l’arrivée du souverain, envoyèrent à sa rencontre cent gen-