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HEMELNIZKI LE COSAQUE

Lidwine le suivit et revint quelques instants après, éteindre la lampe devant le crucifié.

Elle trouva Jan toujours dans la même position, appuyé sur ses mains et le regard fixe.

S’approchant de lui, elle posa sa main sur son épaule.

— Qu’as-tu ? demanda-t-elle avec sollicitude.

Jan secoua la tête.

— Tu semblais si gai, si plein de vie, lorsque je suis venue dans la maison, et maintenant…

— Oui, oui, murmura-t-il, lorsque tu es venue…

— Comment ?

La jeune femme effrayée, recula d’un pas.

Il était trop tard, Jan était tombé à genoux, lui baisant les mains, les pieds, le bord de la jupe, et pleurant.

Lidwine se pencha vers lui. Ses lèvres effleurèrent d’un souffle de pitié son front, puis elle disparut comme une biche effarouchée.

Le lendemain matin, — c’était un dimanche — Chaim Pintchew parut à la seigneurie, en talar