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L’AMOUR CRUEL

C’était la mort.

En vain, les coupables tombèrent aux pieds de Marie, il ne leur fut point accordé de pardon.

Le lendemain matin, une flèche tombée dans le camp des Impériaux, leur apportait un message de la guerrière, ainsi conçu :

« Ce que la valeur n’a pu obtenir, la ruse l’a tenté en vain. En attendant Marie Scetzi sait récompenser les amis que Wesseleny s’est faits parmi les assiégés, en leur accordant l’élévation qu’ils méritent. »

Une heure après, les deux Siebenburgeois pendaient aux créneaux de la terrible forteresse.

Le siège de Murany durait depuis plusieurs semaines. Wesseleny et ses troupes épuisaient leur courage, leur force et leur imagination contre les invincibles murailles, sans aucun espoir de succès. Le malheureux chef se retira sous sa tente en grondant, et défendit, sous peine de mort, qu’on