vie, ne peut-il transformer ton destin ? Un mot, seulement, ordonne ce qui te paraît nécessaire, je t’appartiens.
Sparte secoua tristement la tête.
— Il n’y a rien qui puisse me soulager. Si, une chose, la vengeance.
Ses grands yeux se remplirent de flammes menaçantes.
— La vengeance ? répéta Trafford. Si un tort, un affront t’a été fait, je puis te venger.
— Non, mon ami, je conduirai moi-même à bonne fin ce que j’ai entrepris. Quelques jours encore et tout sera consommé. Alors, Trafford, conserve-moi ton souvenir et verse quelques pleurs sur moi.
— Dieu ! que médites-tu ? Je tremble pour toi. Tu es catholique : je crains que les prêtres de ton Église ne se servent de toi et de ton enthousiasme, pour quelque acte de zèle mal compris.
— Ne crains rien, répondit la jeune femme avec Un douloureux sourire. L’acte que je veux accomplir est bon. Adieu et silence ! sur ton honneur ! sur ton amour !
Avec ces mots, elle s’enfuit.